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3 robots de 240 ans

Le Musée de Neuchâtel en Suisse abrite depuis 1909 trois chefs d’oeuvre de la famille Jacquet-Droz. Il s’agit de trois automates appelés : l’écrivain, le dessinateur et la musicienne. Ils ont été construits à partir de 1767 par Pierre Jacquet-Droz, son fils Henri-Louis et quelques ouvriers et ont été présenté pour la première fois au public de La Chaux-de-Fonds en 1774.

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Ces automates sont aujourd’hui toujours fonctionnels sont régulièrement présenter par le Musée.

Certains auteurs expliquent que ces automates sont l’ancêtre de l’ordinateur et de la robotique moderne. Pourquoi?  Comme tout ordinateur, ils sont dotés d’un programme et d’une mémoire. Pour l’automate « l’écrivain », le « programme » est un rouage qui permet de choisir les mots que l’on veut que l’automate écrive, et la « mémoire », l’ensemble des cames qui permet de former les lettres.

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L’Ecrivain

Jaquet_Droz_The-WriterRéalisé principalement par Pierre Jaquet-Droz, l’Ecrivain est le plus compliqué des trois mécanismes. Assis devant un pupitre, l’automate tient une plume d’oie qu’il trempe dans l’encrier, puis il la secoue légèrement avant de commencer de dessiner les lettres sur le papier. Grâce à un mécanisme annexe, ses yeux suivent son travail. L’Ecrivain est capable de tracer un texte de 40 signes au maximum, répartis sur quatre lignes. La principale invention de son mécanisme est le système de programmation par disque, qui lui permet d’écrire des textes suivis sans intervention extérieure. Il est également possible de lui faire écrire n’importe quelle phrase, lettre par lettre.

Le Dessinateur
ecrivainD’aspect très semblable à l’Ecrivain, le Dessinateur est techniquement plus simple que son grand frère. Il a été réalisé principalement par Henri-Louis Jaquet-Droz et Jean-Frédéric Leschot. Utilisant un porte-mine, il est capable de réaliser quatre dessins différents grâce aux trois jeux de cames d’origine : un portrait de Louis XV, un dessin de chien, un Amour sur un char tiré par un papillon et un couple royal anglais. Un petit soufflet dissimulé dans la tête de l’automate permet de chasser les poussières sur le dessin à intervalles réguliers.
La Musicienne

musicienneTrès différente des deux autres automates, la Musicienne est la plus tardive du groupe. Assise devant un petit orgue à flûtes, elle possède un mécanisme qui actionne ses dix doigts ; elle joue donc réellement de son instrument. Les cinq pièces qu’elle est capable de jouer semblent avoir été composées par Henri-Louis Jaquet-Droz lui-même. Le mécanisme, complexe, est constitué de quatre parties qui actionnent le soufflet de l’instrument, chacune des mains de la Musicienne, et des gestes annexes tels que la respiration, les hochements de tête, les mouvements des yeux, ou encore la référence finale.

Le mythe d’Octobre Rouge

A la poursuite d’Octobre Rouge : Difficile de parler de sous-marin sans penser à ce film et à son mythique commandant incarné par Sean Connery. Alors mythe ou réalité ? Le scénario d’Octobre Rouge gravite autour de deux sujets, le 1er qui concerne le passage à l’Ouest et le second concerne le sous-marin en lui-même.

Concernant le passage à l’Ouest, une histoire de la marine soviétique est l’origine partiellement du scénario d’Octobre Rouge. Elle ne concerne pas un sous-marin mais la frégate « Storojevoï » (traduction vigilent). Le 9 novembre 1975, le personnel équipage, souffrant du manque de nourriture et d’une discipline implacable, décide de s’insurger. Les mutins sont conduits par le commissaire politique Valery Sabline. Ils souhaitent rejoindre Leningrad pour y déclencher une révolution communiste antibureaucratique. Lors du retour à Riga son port d’attache, la frégate est alors bombardée. Les mutins et son leader seront alors jugés. Valery Sabline sera alors condamné pour trahison en vers la patrie et sera exécuté le 3 aout 1976.

Storojevoi
Storojevoi

Je vous l’ai montré en photos à plusieurs reprises lors de mes billets précédents. Octobre Rouge bien qu’il ne soit pas nommé durant le film fait allusion aux SNLE soviétiques de classe Typhoon (pour rappel 170m de long, 24m de diamètres, 2 réacteurs nucléaires, coque en titane, puissance 90 000 ch). Bref, c’est un monstre des mers. Le film évoque un mystérieux système silencieux appelé « la chenille ». Cette chenille est un hydrojet. Un système aujourd’hui utilisé notamment sur les scooters des mers. Alors « chenille » ou pas ? Le moins que l’on puisse dire c’est que les russes y ont travaillé. Le 1er projet de Typhoon possédait à l’arrière un système hydrojets qui n’a finalement pas été installé à bord. Plusieurs raisons à cela, le système est massif mais surtout il n’est pas efficace sur une masse de plus de 20 000 tonnes. Un sous marin est beaucoup trop long et lourd. Avec un tel système, le sous-marin n’aurait pas excédé les 10 nœuds. Maintenant, vous savez tout sur Octobre Rouge et son sous-marin légendaire.

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Personnellement, ce film est un chef d’œuvre du genre et Sean Connery incarne le rôle du commandant Marko Ramius à merveille. Je terminerai donc par cette citation : cpt Ramius – : « Cela me rappelle les jours glorieux du Spoutnik et de Youri Gagarine, quand le monde tremblait devant le rugissement de nos fusées. Et bien il tremblera encore, terrifié par notre silence. »