NR1 le sous-marin espion

Le NR-1, surnommé « Nerwin », est un sous-marin à propulsion nucléaire navale expérimental de l’United States Navy.

Données:

NR-1 (surnom Nerwin)
date de construction 1967
date de mise à l’eau 1969
date d’activation 1994
En service inconnu, fin de service théorique 2012
Pays d’origine USA
Longueur 44,40 puis 44,78 depuis 1993
Maitre-bau 3,81 mètres
tirant d’eau 4,57 mètres
Vitesse 4,5 nœuds en surface, 3,5 nœuds en plongée
Profondeur officielle 915 mètres
Type de coque acier HY-80
Energie Nucléaire
Déplacement 365t, 393t en surface

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Le NR1 a été construit en 1967, puis mis à l’eau en 1969. En 1994, il est rattaché du « Military Sealift Command » avant d’être désactivé en 2008. Il s’agit du plus petit sous-marin nucléaire au monde. Son nom, NR-1 est un hommage au service « Office of Naval Reactors » chargé du développement de cette technologie dans l’US Navy.

Histoire

Il n’a jamais été officiellement nommé ou commissionné et servirait aux opérations classifiées dont du renseignement, la recherche d’objets (récupération de missiles, accident de la navette spatiale Challenger, accident du vol 990 EgyptAir le 31 octobre 1999, etc…), la recherche et surveillance d’épaves , l’étude géologique et océanographique (au large de Porto Rico en 1973) et la maintenance d’équipement submergés. Un total de 64 missions non-classifiées entre 1972 et 1999 sont officiellement recensés. Entre autres missions, en 1986, l’USS Seawolf (SSN-575) et le NR-1 auraient mis sur écoute un câble sous-marin reliant l’Afrique du Nord à l’Europe à une époque où les États-Unis étaient engagés dans une confrontation avec la Libye ; cette opération n’aurait cependant pas généré de renseignements utiles.

Ces traces de roues ont été photographiés en 1985 au fond de l’eau près de Karlskrona l’une des plus grosses bases navales de Suède. A cette époque, les suédois faisaient la chasse aux sous-marins russes. Deux ans plus tot, un SNA russe s’était justement échoué au même endroit en raison de la marée et d’un faible tirant d’eau. Or, les services de renseignements suédois concluent qu’ils s’agit d’un sous-marin entrainé par une seule hélice à cinq pales et déduisent qu’il s’agit là peut être d’un sna américain de

classe Sturgeon et Los Angeles. Cependant deux élèments écartent cette hypothèse : le tirant d’eau trop faible pour faire évoluer de gros sous-marins et deuxièmement ces traces de roues descendent à près de 1000m de profondeur, soit bien au-delà de l’immersion maximal. Bien que ne l’ayant pas avoué, tous les soupçons se dirigent vers les USA et le NR-1.

Caractéristiques

Contrôles du NR-1 en 1995. Sa coque est en acier HY-80 à haute résilience, le massif est peint en orange. Il est équipé pour toutes les missions océanographiques à des fins militaires ou civiles. Sa profondeur de plongée officielle est de 3 000 pieds (914 m). Il n’a pas de périscope mais une caméra de télévision dans le massif. Une de ses particularités est la présence de deux roues de poids-lourd rétractables pour rouler sur le fond marin.

Ses principaux senseurs sont une batterie de sonars dont le plus puissant est un sonar à balayage latéral dirigé vers le bas permettant de scruter les fonds marins. En 2002, il avait une résolution de 30 cm à 180 m de distance et de 1,2 m à 730 m, à cette période, il dispose également d’un laser à balayage linéaire.

Il dispose de 3 hublots, des crochets, des poignées et d’un bras robotisé manipulateur permettant d’emporter des objets d’un diamètre inférieur à 24 cm (8 pouces) provenant d’un autre projet et, à sa fin de carrière, de 25 projecteurs extérieurs pour éclairer les profondeurs, et plusieurs caméras. Son four provenait d’un avion de ligne, de même que le système de navigation qui était déjà assez imprécis dans son usage originel. Ses instruments, le panneau de contrôle initial ainsi que son ordinateur d’origine qui avait une mémoire à tores magnétiques limitée de 32 kilooctets.

Sa section pressurisée est de 29,3 m après son agrandissement en 1993. Il n’avait pas de douche, les toilettes étaient souvent bouchées et il y avait quatre couchettes pour 11 marins. Pendant l’administration de Richard Nixon, l’équipage d’élite spécialement formé pour le NR-1 pouvait vivre sur le fond de l’océan pour un maximum d’un peu moins d’un mois à la fois. Celui-ci était spécifiquement entraîné par le directeur du programme de propulsion nucléaire de la marine. L’autonomie nominale est de 210 hommes×jours, soit 16 jours pour un équipage de 13 personnes, l’autonomie maximale est de 300 hommes×jours, soit 23 jours pour un équipage de 13 personnes.

Son réacteur nucléaire a été ravitaillé une fois dans sa vie de service entre 1990 et 1992, et le sous-marin pouvait servir jusqu’en 2012 en théorie mais beaucoup de ses fournisseurs et des sources logistiques n’existaient plus, ce qui a conduit à son retrait.

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